Certification : construire un réseau de partenaires en 3 étapes clés

C’est le moment. Vous vous êtes décidés et vous souhaitez créer un réseau de partenaires. Félicitations ! Voici quelques points de repère que vous pouvez retenir, nous espérons qu’ils sauront vous guider jusqu’à votre objectif et poser les bases solides d’un avenir radieux.

Préparez votre recherche de partenaires en 5 étapes

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Choisir le type d’établissement d’enseignement supérieur ou d’OF. Il faut qu’ils proposent des parcours de formation d’une filière métier qui correspond à votre certification, ou du moins à une filière connexe. Par exemple, si l’OF forme à plusieurs métiers supports tels que le commerce et la communication il serait certainement intéressé par votre certification en Ressources Humaines. Autre exemple, si vous possédez une certification qui concerne le traitement des datas, il serait intéressant de la proposer à des OF qui forment aux métiers de l’informatique, mais également de la banque, de la santé ou encore du digital.

Si vous êtes de Paris et sa région, sachez que dans les autres régions de France, il est fréquent de trouver des organismes de formation pluridisciplinaires avec une offre très diversifiée en raison d’un marché restreint.

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Choisir l’implantation du réseau de partenaires. Dans quelle région souhaitez-vous vous développer ? Le choix doit être bien sûr en cohérence avec la stratégie générale de votre entreprise. Néanmoins, d’autres critères rentrent en ligne de compte. Selon le volume de croissance que vous souhaitez, il est important de réaliser une étude d’implantation. Celle-ci vous apportera une vision claire sur la présence des bassins d’activité correspondant aux secteurs dans lesquels s’applique votre certification. Elle vous apportera un état des lieux de la concurrence des zones qui vous intéressent

Le choix de la distance géographique a également son importance : assez près pour contrôler facilement, assez loin pour ne pas se faire concurrence.

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Déterminer vos critères non négociables. Il y a des critères qu’il est nécessaire d’avoir d’emblée, en présélection. La solvabilité de l’établissement d’enseignement supérieur ou de l’OF. La qualité de l’équipe et sa dimension en fonction du nombre d’apprenants.

Ces deux critères ne sont pas les seuls, c’est à vous de dresser une liste personnalisée. La suite de cette lecture devrait vous inspirer. 

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Partagez la même communauté de vision et de stratégie de développement. Plusieurs aspects vous permettront d’évaluer cela : le système de valeurs doit être compatible si ce n’est le même, la stratégie commerciale doit être similaire : volume ou qualité ? Le positionnement marketing et de communication donne d’autres indices instructifs en la matière. Interrogez-vous également sur la qualité de ses intervenants : sont-ils des professionnels spécialisés ? Se forment-ils régulièrement ? S’ils sont des couteaux suisses, le signal n’est pas favorable. Et si vous ne connaissez pas ce type de profil, nous vous renvoyons vers notre article des 7 péchés capitaux de l’organisme certificateur.

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Évaluer la connaissance du potentiel partenaire sur ses futures responsabilités.
s’est-il déjà renseigné sur ses engagements et leurs conséquences en matière d’organisation humaine et d’actions à mener pour les tenir ? A-t-il conscience de son rôle actif et de ses enjeux ? La manière dont il aura préparé votre rencontre vous indiquera son degré d’engagement et/ou sa rigueur.

Une fois que vous avez établi les critères et que vous les avez hiérarchisés, établissez une grille d’évaluation. Si l’exercice se réalise difficilement par vous ou votre équipe, n’hésitez pas à faire appel à une agence pour vous aider à concevoir et réaliser la grille qui vous ressemble.

Finalement, ces critères-là sont les mêmes que ceux qui permettent de choisir un co-certificateur ou un partenaire franchisé. Nous vous suggérons de compléter cette lecture avec l’interview de Francine Coullet.

Ayez conscience des pièges et des points de délicatesses

Motivation cachée. Comme toute association, le manque d’honnêteté du partenaire sur ses réels objectifs est un risque difficilement identifiable au départ, malgré la méthodologie préventive que l’on vous propose dans la partie précédente. C’est la raison pour laquelle, il est primordial d’établir un comité de pilotage et d’animer fortement son réseau.

Le surcroit de confiance. Si vous connaissez déjà les personnes avec qui vous envisagez le partenariat : attention. Vous pourriez avoir tendance à baisser la garde, vous doter d’une grille plus souple et potentiellement biaisée. Certaines questions peuvent être omises alors qu’elles ont leur importance et des étapes formelles et indispensables peuvent être passées trop rapidement, voire exclues. Même si vous les connaissez, demandez à regarder leur bilan par exemple. À ce titre, observez leur réaction et assurez-vous qu’elles sont à l’aise avec cette nouvelle relation naissante.  

Se passer d’un juriste spécialisé. Il serait une grande erreur que de croire que vous pouvez écrire seul(e) la convention,  en copiant par exemple celle d’un ami certificateur. Faites-vous accompagner par un juriste ou par un avocat et assurez-vous qu’il connait l’exercice à réaliser.

Anticiper le temps de travail en plus et une organisation nouvelle. La création d’un réseau de partenaires et son animation au long cours est une activité à part entière qui mérite du temps et des moyens (financiers et humains) pour que vous puissiez recevoir ses fruits durablement.  

Découvrez notre article sur les contrôles renforcés qu’annonce France Compétences pour garantir la qualité des réseaux partenaires et le respect des obligations de l’organisme certificateur.